Vivrez librement lâexpérience dâune prison dâautrefois
Profitez dâune occasion unique de découvrir de lâintérieur lâune des plus anciennes et célèbres prisons du Canada. Vous pourrez explorer en toute liberté ce joyau architectural, porteur dâune riche histoire, au cours dâune visite guidée instructive.

Historique
En 1867, parmi les trois établissements placés sous le contrôle du gouvernement fédéral, dont le « pénitencier provincial du Nouveau-Brunswick » à Saint-Jean (1842) et le « pénitencier provincial de la Nouvelle-Ãcosse » à Halifax (1845), le Pénitencier de Kingston est le plus important. Ce pénitencier a également gardé des femmes, séparées des hommes, pendant les 99 premières années dâexistence. Des enfants dâà peine 8 ans y ont également été détenus dans les premiers temps.
Le Pénitencier de Kingston connaît trois graves émeutes, la première sévissant en octobre 1932. La seconde, en août 1954, détruit le dôme central emblématique de la prison. Deux jours plus tard, des incendies éclatent dans lâécurie et les ateliers de la prison. Les prisonniers reçoivent lâordre de réparer les dommages quâils ont causés. Lors de la troisième émeute, la plus violente, en avril 1971, des membres du personnel sont séquestrés, des détenus mis à mort et dâénormes dégâts sont commis. Lâaile sud est si endommagée que le bloc cellulaire qui sây trouve ne sera jamais rouvert. Au lendemain de lâémeute de 1971, le Pénitencier de Kingston devient le centre de réception régional, rôle assumé jusquâen 1981. Les détenus nouvellement admis dans la région de lâOntario y étaient évalués et classifiés en vue de leur transfert vers lâétablissement dâorigine.
Le Pénitencier de Kingston, un établissement à sécurité maximale, incarcérait jusquâà tout récemment des détenus jugés inaptes à sâintégrer de façon sécuritaire à dâautres populations carcérales. De plus, en février 1998, lâunité de détention temporaire a été transférée de lâétablissement Millhaven au Pénitencier de Kingston. Cette unité, composée dâun ensemble de cellules, pouvait loger 37 délinquants réadmis en détention temporaire dans la région de lâOntario. Plus de 1 000 délinquants ont été réévalués chaque année dans cette unité en vue de leur placement dans lâétablissement dâorigine. Lâhôpital régional, où étaient dispensés des soins infirmiers palliatifs vingt-quatre heures sur 24, était également sur place, tout comme le centre régional de traitement. Ce dernier, géré de façon indépendante, offrait des services de santé mentale et de traitement à la population de lâOntario. Les condamnations au sein de la population générale étaient associées à un large éventail dâinfractions au Code criminel canadien. La population desservie était un échantillon représentatif de la mosaïque multiculturelle et religieuse de la société canadienne. Un certain nombre de ressortissants étrangers ont été incarcérés au Pénitencier de Kingston, puis ont fait lâobjet, pour la plupart, dâune ordonnance dâexpulsion après leur mise en liberté. La majorité des détenus les plus notoires du Canada ont été incarcérés au Pénitencier de Kingston.
En avril 2012, le gouvernement fédéral a annoncé la fin des activités du Pénitencier de Kingston, du centre régional de traitement et de lâétablissement Leclerc au Québec à lâautomne 2013. La raison? Leur infrastructure vétuste nâétait plus adaptée aux défis que pose la gestion de la population carcérale actuelle, plus complexe et plus diversifiée. Le 30 septembre 2013 a marqué le dernier jour du Pénitencier de Kingston.